mercredi 27 mai 2020

Le Palais de la réunification - ancien palais Norodom





Construit entre 1962 et 1966 sur l’emplacement de l’ancien palais Norodom construit entre 1868 et 1873 d’après les plans de Georges l’Hermitte le premier architecte formé aux beaux arts ayant travaillé à Saigon.

Le palais Norodom, édifice néo-baroque coûta 12 millions de Francs et était décrit en 1906 comme une “résidence princière, somptueusement installé au milieu d’immenses jardins”.

Il servit tout d’abord de palais du gouverneur de Cochinchine, mais après l’établissement de l’Union d’Indochine en 1887 avec un gouverneur général basé à Hanoi, il fut dégradé au niveau d’un palais de lieutenance gouvernementale et le lieutenant gouverneur installé dans ce qui devait être le Musée commercial de la ville (l’actuelle musée de HCMC)






Ainsi, seulement 14 ans après sa construction le palais Norodom devint redondant

et n’était plus utilisé que comme lieu de cérémonie et de bureau du gouverneur général

lorsque celui-ci se déplaçait (rarement) pour des visites dans le sud.

Un usage lui fût finalement trouvé après la seconde guerre mondiale lorsque

le haut commissaire français y installa ses quartiers.


Après 1955 il fut rebaptisé “Palais de l’Indépendance” et devint résidence de la

présidence sud-vietnamienne sous le président Diệm, fonction qu’il ne tint que 7 ans.

27 février 1962 : le vieux palais fut sévèrement endommagé lors d’une tentative de coup d’Etat

par une frange rebelle de l’armée du sud Vietnam.


Deux appareils AD6 des forces aériennes pilotés par le second lieutenant Nguyễn Văăn Cử






et le premier lieutenant Phạm Phú Quốc bombardent l’aile gauche du palais,

la démolissant complètement.

Diệm fait alors démolir l’intégralité de l’édifice et en construire un nouveau à

l’architecture contemporaine dessiné par Ngô Viết Thụ (1926 - 2000), premier architecte

vietnamien lauréat du Grand Prix de Rome (1955) et premier architecte asiatique à devenir

“an Honorary Fellow of the American Institute of Architects” (1962).





Diệm et sa famille s’installe temporairement dans le vieux palais du lieutenant gouverneur.





Le vieux palais Norodom est démoli en mai-juin 1962 et la construction de nouveau palais

début le premier juillet 1962.


Diệm est assassiné le 2 novembre 1962. Par conséquent c’est un de ses successeurs,

Nguyễn Văn Thiệu qui préside la cérémonie d’inauguration du Palais de l’Indépendance

le 31 octobre 1966, après quoi le lieu devient palais de la présidence d’octobre 1967

au 21 avril 1975.

Nguyễn Văn Thiệu conserve néanmoins une maisons spacieuse au 161 de la rue Pasteur où

il passe l’essentiel de son temps.





La chute de Saigon

Le palais est bombardé le 8 avril 1975 par un faux pilote des forces aérienne sud vietnamienne

et vrai agent secret du front de libération national, le colonel Nguyễn Thanh Trung qui décolla

de la base aérienne de Biên Hòa avec un F-5E fighter. Cependant ses bombes ne causent pas

de dommages significatifs.

Le 30 avril 1975 le tank 843 de la 4eme compagnie du 1er bataillon de la 230eme brigade

de tank enfonce une des portes secondaires en face du palais.


Son commandant le lieutenant Bùi Quang Thận remplace le drapeau sud vietnamien au sommet

par celui du Front Nationale de libération.


Le président général par intérim, Đương Văn Minh et le reste du gouvernement de Saigon

se rendent sans condition.

En Novembre 1975 le palais devient le Palais de la Réunification et devient monument historique. Il sert depuis comme musée et lieu de conférence



Texte recueilli par les soins et le travail de Max Ko Historien de l'équipe Around Saigon.









Les Principes de construction suivis par Ngô Viết Thụ









Le but était de combiner harmonieusement l’architecture moderne avec l’architecture

traditionnelle d’extrême orient.


Le plan a été dessiné selon des symboles chinois de bonne augure.


Vu du ciel le palais ressemble au signe ji chinois qui signifie “bonne chance”.

Vu depuis la façade on peut reconnaître également d’autres signes symboliques chinois :


kou : représentant des standards élevés d’éducation et la liberté de parole


zhong : un rappel des responsabilité de la tête de l’Etat


san : représentent les trois qualités de l’humanité nécessaires pour la démocratie


(la sagesse, la bravoure, l’humanité)


wang ou zhu : représentant la souveraineté

xing : voeu de prospérité éternel pour le pays



jeudi 21 mai 2020

Minh Mang

Connaissez-vous Minh Mang.
Oui certainement, vous le savez, c'est le fils de Gia Long... Hmm Gia Long... On y reviendra plus tard.
Gia Long, né à Hué en 1762. il est le fondateur de la dynastie impériale des Nguyễn.

Pour connaitre Minh Mang vous pouvez regarder sur Wiki Ici .

C'est pour moi l'un des meilleurs Empereurs que le Vietnam a connu, mais c'est subjectif.

Car en 1832 Ming Mang rétablit une pleine autorité royale dans le sud, divisant la région en six provinces, désignée comme le Nam Ky Luc Tinh (les six provinces du sud) .

De plus Minh Mang à ordonné de détruire la citadelle française dessinée façon Vauban et fait construire une citadelle plus petite au nord est de l’ancienne, baptisée “Citadelle du Phoenix” et terminée en 1837.

Mais pourquoi ?



Parce que Cet empereur n'aimait pas les Missionnaires Français.
On peut même dire qu'il détestait les catholiques.

Je vous laisse regarder ce bel article

Pendant tout son règne, il est le seul a ne pas avoir cédé à la séduction interessée des Français, des Européens en général et même aux américains.

Mais pourquoi autant de refus, autant de mépris, autant de discipline pour préserver son peuple.

J'ai mon idée, qui n'est que la mienne et qui n'a pas de valeur historique, mais c'est ma façon de voir les choses.

Imaginez-vous au début du XVIII ième siècle. Qui étaient ces missionnaires Français qui ont polués la vie de Minh Mang ? Imaginez quelles têtes brulées sont venues tenter l'aventure comme on dit.
Des vaux-riens, des batailleurs, des missionnaires armés d'une épée qui comme des Cow-Boys américains de l'époque savaient mieux boire que de chanter les cantiques.

Quelle vision pouvait bien avoir cet empereur avec une éducation confucéenne. Une véritable éducation stricte et bien faite.

Je vous laisse deviner.

dimanche 17 mai 2020

Comptoir Nguyễn Văn Hảo Saïgonnais


Comptoir Nguyễn Văn Hảo Saïgonnais







On a tous vu ce bâtiment mystèrieux qui ressemble à un bateau ou un immeuble des temps antiques, lorsque l'on passe dans la rue Trần Hưng Đạo à Saïgon.

Adresse : Vietnam, 1 Yersin, Phường Nguyễn Thái Bình, Quận 1, Hồ Chí Minh




Construit en 1934 pour à la fois des bureaux et des lieux d’habitation pour la famille de Nguyễn Văn Hảo, un des leaders du commerce de pièces détachées automobiles.
Grâce à sa fortune Nguyễn Văn Hảo fit également construire le théâtre qui se trouve à côté. Ce théâtre fut reconstruit après 1975. C’est maintenant le Ho Chi Minh Drama Theater.
texte de Max Ko receuilli pour le compte d'Around Saigon.

jeudi 14 mai 2020

Facebook

Vous pouvez trouver le travail De Mak Ko et de Florent Chaudemanche sur les pages Facebook de Around Saïgon.

https://www.facebook.com/FlorentMinhphotographer/












Nous sommes passionnés d'histoire, de la ville de saïgon et de la culture du Vietnam. Pays magnifique aux trésors enfouis.

Suivez-nous avec notre site web également

https://aroundsaigon2020.wixsite.com/website

Bien sûr nous n'allons pas reconstruire la citadelle de Saïgon.

Nous n'allons pas vous faire visiter l'USO Club Saigon puisqu'il n'éxiste plus.
Mais si nous pouvions vous faire marcher aux cotés d'un mandarin à l'époque du seigneur Nguyễn, ce serait une mission réussie.




Hôtel Majestic



Durant les 65 premières années du pouvoir colonial, le site était occupé par un hôtel plus petit, l’Hôtel d’Annam et après quelques autres affaires, notamment des bureaux de change tenus par des Indiens chettiar, ainsi qu’un fameux bordel, la Taverne Alsacienne, tenu par une artiste de théâtre retraitée connue sous le nom de “Mère Maillard”.

Le Majestic est construit en 1925 par la Société immobilière Hui Bon Hoa, une des sociétés immobilières les plus rentables de l’ère coloniale, fondée à la fin du XIXeme siècle par un millionnaire chinois : Hui Bon Hoa.
A l’origine il comportait cinq étages avec un bar en terrasse au sommet.

Cet hôtel est antérieur au siège de son constructeur, rue Alsace Lorraine (A présent le musée des Beaux-Arts de HCMC). Mais comme ce dernier il fut dessiné par l’architecte Rivéra.

Il comporte le premier ascenseur électrique de Saigon.

Durant la 2GM il sert de baraquement aux soldats japonais.
Après 1948 il est acquis par “the Indochina Tourism and Exhibition Department”, qui loua la plupart de l’immeuble.

En 1951 il est cédé en concession au Corse Mathieu Franchini, à l’époque propriétaire de l’Hôtel Continentale, qui rouvrit l’hôtel et fit remodeler la façade.

Graham Greene, à Saigon de 1952 à 1955, y fit séjour à plusieurs occasions. Le bar du rooftop était un des ses lieux favoris. Dans Quiet-American, l’anti-héros du roman, Thomas Flower, se rend régulièrement à 7h du soir sur ce rooftop pour le “cocktail time”, afin de se relaxer et de profiter du “cool wind from the Saigon River”.



En 1966 la concession de Franchini arrive à expiration. Le Majestic devient possession de l’office du tourisme.
Pendant la guerre du Vietnam, l’hôtel abritait des correspondants de guerre du monde entier.
En 1968, remis à neuf, on lui ajouter plusieurs chambres, un restaurant plus spacieux et un centre de conférence internationale.
Cependant quelques jours avant la chute de Saïgon, le dernier étage fut sévèrement endommagé par des rockets.

Depuis la Réunification le Majestic est géré par Saigontourist.
En 1995 un projet de 5,5 millions de dollars est lancé avec pour objectif de rendre au lieu sa gloire d'antan.
En 2003 une nouvelle aile de 8 étages est incorporée au bâtiment existant.

Le Majestic se tient à l’intersection de la ru Đồng Khởi et du quai Tôn Đức Thắng.




Au 18ème siècle cette zone du quai était un point de transit important pour le seigneur Nguyễn, ses mandarins et ses soldats, lorsqu’ils débarquaient de leurs navires.
Après la construction de la citadelle Bát quái en 1790, lorsque Gia Định fût brièvement capitale royale, l’actuelle rue Đồng Khởi devint la route principale depuis la rivière jusqu’à la porte Càn Nguyên, entrée sud principale de la citadelle.
Durant cette période la zone du quai, immédiatement face au Majestic était Bến ngự ou quai royal.
Un “palais d’eau”, Thủy các, fût installé à cet emplacement pour permettre au seigneur Nguyễn de se baigner en privée dans la rivière. (Cependant après 1802 et le choix de Huế pour capitale, Gia Long ne visata plus jamais Gia Định.)

De l’autre côté de la rivière, en face du Majestic, se trouve Thủ Thiêm, un quartier du district 2.
En 1885 Pétrus Ký écrivit qu’au début du 19eme siècle cette ère était connue comme “le hameau des jonques noires”, repère de pirates chinois à la retraite utilisés par la couronne pour surveiller la côte.

Texte rédigé par Max Ko - Mai 2020
Les photos ne sont pas de Florent Chaudemanche.

lundi 4 mai 2020

Hui Bon Hoa.

Hui Bon Hoa.






Il est assez connu que le musée des Beaux-Arts de la ville abritait autrefois la quatrième famille la plus riche de l'ancien Saigon, mais peu de gens savent qu'une grande partie du vaste complexe de Hui Bon Hoa n'a été réellement construit qu'après la mort du grand patriarche.
Hui Bon Hoa, largement connu comme un homme riche du vieux Saigon, est né en 1845 en Chine.
C'est à l'âge de 20 ans que Hui Bon Hoa a quitté la province du Fujian pour aller se réfugier à Saigon, prenant un emploi dans un prêteur sur gages local appartenant au Français Antoine Ogliastro.
En 1887, il était devenu un citoyen français naturalisé et a commencé à étendre ses activités commerciales à plusieurs prêteurs sur gages et à des entreprises immobilières. Le patriarche d'origine avait trois fils, Thang Hung, Thang Chanh et Thang Phien, tous nés en Chine mais ayant rejoint l'entreprise de leur père à Saigon après avoir grandi, contribuant ainsi à développer l'empire de la famille.
Cependant, alors que Hui Bon Hoa lui-même est connu comme le fondateur de l'entreprise familiale, ce sont ses fils qui ont fait de l'entreprise de Chu Hoa une entreprise si prospère. Après des décennies au Vietnam, Hui Bon Hoa est retourné en Chine où il est mort en 1901.
Son entreprise, cependant, est restée. La Société Immobilière Hui-Bon-Hoa (SIHBH) était enregistrée au 97, rue d’Alsace-Lorraine - aujourd'hui 97 Pho Duc Chinh - au cœur du centre-ville de Saigon. Vous reconnaîtrez cela comme l'adresse du musée des beaux-arts de Ho Chi Minh-Ville, qui a été construit des décennies après la mort de Hui Bon Hoa, mais qui est toujours connu sous le nom de Nhà Chú Hoả, ou le manoir de l'oncle Hoa. Lors de sa première construction, ce bâtiment fonctionnait comme un bureau au rez-de-chaussée avec des logements à l'étage et était considéré comme l'un des bâtiments les plus luxueux et innovants de la ville grâce à sa combinaison d'architecture de style oriental et occidental.
À la fin des années 1920, cette structure et tout le bloc sur lequel elle reposait servaient de complexe à la famille Hui Bon Hoa, entourée de Rues d'Alsace-Lorraine, Calmette, Hamelin (Le Thi Hong Gam) et d'Ayot (Nguyen Thai Binh). Pendant ce temps, quatre bâtiments ont été construits pour remplir le complexe de Hui Bon Hoa, chacun nommé d'après le patriarche de la famille et ses trois fils. Aujourd'hui, les bâtiments Hui Bon Hoa et Thang Hung constituent le musée, tandis que le bâtiment Thang Phien est actuellement loué et que la structure Thang Chanh a malheureusement disparu.
Après le décès de leur père, Thang Hung, Thang Chanh et Thang Phien ont assumé à plusieurs reprises des rôles de direction dans l'entreprise familiale. Thang Chanh était peut-être le plus prospère des trois frères, achetant de grandes quantités de biens dans le centre sud. Né en 1877 à Quanzhou, il est arrivé à Saigon peu de temps après son mariage et y est resté jusqu'à sa mort en 1934. Son frère, Thang Hung, avait un an de plus et travaillait en Chine lorsque Thang Chanh est décédé.
Après la mort de Thang Chanh, Thang Hung est retourné à Saigon pour exploiter l’entreprise familiale. Il est resté jusqu'à sa mort en 1951. Pendant le reste des années 1950, les membres de la famille Hui Bon Hoa ont commencé à se déplacer lentement à l'étranger, laissant derrière eux l'empire que leur ancêtre avait créé. Bien que Thang Chanh n'ait jamais vécu dans sa structure homonyme, il a été conçu par un architecte français pour sa femme et ses fils, qui ont également pris soin de l'entreprise après son décès.
En plus d’être l’homme d’affaires le plus riche de Saigon, Hui Bon Hoa était également connu pour sa générosité. Selon l'historien Vuong Hong Sen, Bichun écrit que la firme de Hui Bon Hoa a offert des logements à bas prix aux moins fortunés de Saigon, et le dicton «ở phố chú Hoả» est venu pour signifier la préférence locale pour vivre dans une propriété appartenant à Hui Bon Hoa.
Aujourd'hui, des traces de l'héritage de Hui Bon Hoa subsistent dans plusieurs bâtiments du centre-ville, dont le Majestic Hotel, construit par la prestigieuse entreprise. Hui Bon Hoa a également fourni le financement et le terrain pour l'hôpital Tu Du.
En 1975, toute la famille Hui Bon Hoa avait quitté Saigon. Après la fin de la guerre, le gouvernement nouvellement installé a repris le complexe de Hui Bon Hoa, le transformant d'abord en centre d'information et de culture avant d'ouvrir le Musée des Beaux-Arts en 1987 et de laisser entrer les visiteurs en 1992.
En vertu de la Convention de la guerre du Vietnam de 1996, les citoyens français qui possédaient une propriété à Saïgon avant 1975 étaient éligibles à une compensation, de sorte que la famille a également reçu de l'argent du gouvernement français pour le complexe de Hui Bon Hoa.
Ailleurs au Vietnam, l'original Hui Bon Hoa tenait un cimetière familial pour ses fils et leurs proches dans la province de Dong Nai. Un sculpteur chinois a été embauché pour fabriquer leurs tombes et un gardien embauché pour surveiller les tombes. Thang Hung et Thang Chanh y sont enterrés, entre autres, et depuis 2014, la famille chargée de surveiller les tombes était toujours là aussi.

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