lundi 10 août 2020

L'arbre du Bouddha

On dit qu'il y a trés peu d'arbres autorisés de fréquenter les parcs aux cotés des pagodes.

L'arbre du Bouddha a ce privilège.



Connaissez-vous la légende de cette arbre ?

Le Loi est avec Around Saïgon.

Un soir sans pluie à Saïgon début Aout cela est un plaisir.
Profiter d'une météo ni trop chaude, ni trop humide est un cadeau des Dieux.

Une Video de Le Loi juste devant la future Gare du Métro pour nous montrer que le Covid 19 nous fait découvrir des rues moins denses au niveau circulation.

https://youtu.be/Tprp5eCo3CY

Around Saïgon va parler de la Dynastie des Ly et du rapport à l'Art.

Mais Around Saïgon c'est aussi une découverte de la ville chaque jour au présent.

Loin d'un rapport journalistique, notre volonté est de partager l'amour et la passion d'une ville chargée d'histoires et de cultures.

Nous élaborons en ce moment des produits commerciaux pour satisfaire la curiosité des plus petits et des plus grands. Avec un public Vietnamien, Anglais et Français.

Cette aventure et fantastique.

Les 3 responsables d'Around Saïgon sont Loan Tran, Max Ko Et Florent Chaudemanche. Notre motivation est grandissante. 



Nous travaillons sur des textes, des images, des vidéos entre autres choses.

Vous pouvez trouver notrr page facebook ici.

https://www.facebook.com/FlorentMinhphotographer/

Thank you for your support.

lundi 3 août 2020

FlickR

Je ne sais pas si vous connaissez les photos de FlickR de Around Saigon.

Mais vous pouvez regarder ici


La route sera longue pour découvrir la ville. Mais je sais que vous allez aimer.






Mais avec Around Saigon, nous ne parlons pas seulement de la cathédrale.


Parfois vous pouvez trouver des articles interessants sur Saïgon, mais pas seulement.

Car le Vietnam et son histoire nous interesse.


Bien sûr les pagodes, mais bien plus encore.


La vie de toute la ville.



Une inspiration Asiatique.




Un vrai plaisir.



Des contes, des légendes


Une histoire également.



Nguyên Phi Ỷ Lan mais son vrai nom est Lê Thi Yên



Nguyên Phi Ỷ Lan mais son vrai nom est Lê Thi Yên

Article tiré du livre de Huu Ngoc




Notre histoire compte des femmes illustres dans différents secteurs. Dans le domaine politique, la plus grande femme d’État est sans aucun doute Y Lan, première concubine royale (Nguyên phi), qui vécut au XIIe siècle.

Il n’y a pas encore eu de sondage d’opinion à ce sujet, mais je pense que mon choix rallierait sans difficulté les suffrages de la majorité des Vietnamiens.

Le peuple, depuis longtemps, a exprimé son sentiment en l’adorant dans une centaine de temples, bâtis en particulier dans sa province natale de Bac Ninh (Nord), l’ancien Kinh Bac doté de riches traditions culturelles. Il a fait d’elle un mythe en l’identifiant avec la douce et vertueuse Tâm, Cendrillon vietnamienne d’un conte populaire.

Temple et pagode de Dame Tâm

Au début de l’automne 1998, je me suis joint à un groupe d’une quarantaine de pèlerins hanoïens, surtout des femmes, venus au village de Duong Xá (village natal d’Y Lan, district de Gia Lâm, banlieue de Hanoï, Ndlr) pour assister au 880e anniversaire de la mort d’Y Lan. La célébration se déroulait dans le temple et la pagode attenante, situés dans un vaste jardin, édifices baptisés Temple et pagode de Dame Tâm (Cendrillon) par les villageois.





La pagode, construite pour la première fois en 1115 par Y Lan elle-même, porte son nom de Reine: Linh Nhân. Le temple dédié à son culte par la population date de la même époque, construit à la manière des palais royaux de la dynastie des Lý (1010-1225), il possède soixante-douze portes. Parmi les objets d’art anciens dont le complexe temple-pagode est dépositaire, figurent un perron, les Bouddhas des Trois Eres assis sur deux lions, et surtout un magnifique lion (1,20 m de haut), tous en pierre et datant peut-être du XIIe siècle.

On nous a aussi montré le puits censé être celui où, selon la légende, Tâm aurait nourri chaque jour son petit poisson au pouvoir magique en prononçant la phrase sacramentelle:

"Hé petit Bông, petit Bông! Émerge pour manger mon riz d’or et d’argent.
Ne prends pas le riz moisi et la soupe clair d’autrui".

Y Lan, un personnage historique.



Loin d’être une figure de légende, Y Lan est un personnage historique. Son vrai nom est Lê Thi Yên. Elle est née dans l’ancien village Tho Loi, devenu Siêu Loai (district de Thuân Thành, province de Bac Ninh) puis Duong Xá, intégré dans la banlieue de la capitale. Elle a perdu sa mère à l’âge de douze ans. Son père, un paysan, s’est remarié. C’est sans doute à cause de ces événements que l’imagination populaire devait l’assimiler à la Cendrillon Tâm.

Selon les annales, le roi Lý Thánh Tông qui, à quarante ans, n’a pas encore eu d’enfant mâle pour lui succéder, fait un pèlerinage à la pagode Dâu à Duong Xá pour implorer Bouddha de lui donner un fils. Comme il se promène dans la campagne, il aperçoit dans un champ de mûriers une jeune fille ravissante appuyée à un magnolia. Il se dirige vers elle, l’aborde et engage avec elle la conversation. Nullement intimidée, elle répond à toutes ses questions avec calme et intelligence. Intrigué et enchanté, le roi emmène Lê Thi Yên à la Cour pour lui accorder le titre de "Première concubine royale Y Lan" (Y Lan signifiant celle qui s’appuie contre un magnolia).

Loin de ressembler aux autres femmes du harem dont les soucis majeurs sont la toilette et les faveurs royales, Y Lan s’intéresse aux affaires d’État et à la vie publique. Elle se dépense sans compter pour lire, étudier et se familiariser avec les problèmes concernant le peuple, si bien qu’en peu de temps, elle émerveille la Cour par ses connaissances et son savoir-faire.

Ce n’est point étonnant si en 1069, le roi, son mari, partant en guerre contre les Chams agressifs, lui confie la régence. En l’absence du souverain, le pays connaît des inondations accompagnées d’une grave disette de vivres et de nombreux troubles sociaux. Alarmé par la situation intérieure, le Roi remet le commandement du corps expéditionnaire au général Lý Thuong Kiêt pour rentrer précipitamment à la capitale. En cours de route, il apprend que par une politique audacieuse et pertinente, sa femme Y Lan a réussi à franchir le cap de la disette et à rétablir l’ordre et la sécurité. Le peuple reconnaissant a surnommé Y Lan "Bodhisattva Quan Âm", lui élevant des temples. Rassuré et aiguillonné par l’exemple de cette femme, il fait demi-tour, regagne la frontière pour continuer la guerre jusqu’à la victoire finale.







En 1072 la mort de Lý Thánh Tông jette le pays dans une nouvelle crise. De nouveau, Y Lan devenue Reine-régente tient la barre avec une rare maîtrise. Ce qui a permis au vaillant général Lý Thuong Kiêt de faire face victorieusement à l’invasion chinoise des Song.

Impressions cochinchinoises


Article tiré d'un livre de Huu Ngoc - A la découverte de la culture Vietnamienne.





Janine Toroni a eu la gentillesse de m’envoyer de Paris son livre Les filaos de Cau Thi Vai. Elle compte parmi mes vieilles connaissances, plus ou moins passionnées du Vietnam. Nous avons une amie commune, Alice Kahn, femme de lettres, qui avait traduit avec moi un recueil de Chansons populaires du Vietnam en 1958 et laissé un ouvrage sur la prose vietnamienne avant de nous quitter vers là fin du siècle dernier.



Janine Toroni était née en 1932 d’un père forestier et d’une mère enseignante, à la belle époque de la colonisation française en Indochine. Elle a passé une grande partie de son enfance dans la forêt, est devenue adolescente à Saigon qu’elle devait quitter à l’âge de seize ans. Cinquante ans après, elle a évoqué dans Les filaos de Cûu Thi Vai les souvenirs d’une enfance et d’une adolescence cochinchinoises qui avaient marqué profondément sa vie.

Cochinchine est le nom donné à la partie Sud du Vietnam (nom vietnamien : Nam Ky) par l’administration coloniale française. Elle avait le statut de colonie tandis que les parties Nord (Tonkin) et Centre (Annam) étaient des protectorats (étymologiquement, Cochin est la transposition en portugais des idéogrammes chinois Giao Chi : Giao (de Giao Long = serpent sacré, crocodile, dragon, sans doute un totem) et Chi (région, territoire). Giao Chi (Région des pêcheurs se tatouant en crocodile, dragon) était le nom donné par l’Empire du Milieu à l’ancien Vietnam qui en faisait partie.

Les souvenirs de Toroni sur la Cochinchine dans Les filaos de Cau Thi Vai me font penser à Ma chère Cochinchine (1912) de Georges Durrwcl et naturellement à L’Amant (1983) de Marguerite Duras. L’administrateur Durrwel parle de sa Cochinchine des années 1881-1910, laissant poindre plus d’une fois une certaine condescendance colonialiste à l’égard des “Annamites de Cochinchine” auxquels il dédie son livre. Dans l’œuvre de Duras, la Cochinchine n’est souvent qu’un cadre pour l’explosion d’une maturité précoce. En tant qu’asiatique, plus que l’esprit de révolte et le bouillonnement des sens de l’adolescente Marguerite me plaisent la douceur sentimentale et l’exotisme au quotidien chez l’enfant Janine.



Tandis que la mémoire de Duras s’arrête à l’époque coloniale, celle de Toroni me fait revivre tous les bouleversements du Vietnam moderne : l’occupation japonaise, le régime pétainiste de Decoux, le coup de force nippon du 9 mars 1945, la Révolution d’Août 1945 avec l’entrée dans Saigon de manifestants paysans en noir des campagnes, avec le retour à Hanoï le 2 septembre 1945, jour de la célébration de la Fête nationale. Mais Les filaos de Câu Thi Vai n’est pas un livre politique. C’est un charmant recueil de 87 poèmes en prose, un album de fines esquisses qui font découvrir au lecteur non seulement la Cochinchine au temps des coloniaux, mais encore l’éternel Nam Ky avec son pittoresque milieu naturel et social, ses lumières et ses pluies, ses bruits et ses odeurs, son immense potentiel humain.



Je suis particulièrement sensible aux descriptions de la nature : valse des saisons, forêt, arroyos, bêtes et plantes.

Voici la saison sèche :

“ … Pas un mage, pas un souffle d’air

Le rach (arroyo) est presque à sec.

… Dans le ciel crépusculaire, un aréquier profile son toupet immobile.

Déjà une lumière scintille dans une paillote

Lointaine une berceuse module le temps

Un chien aboie. La nuit est là

La première pluie de la saison humide :

“ … Les premières gouttes, grosses comme des pièces de 5 sous, s’écrasant grassement.

Bientôt les éclairs se succèdent, déchirant le ciel qui n’en finit pas d’exploser et de se répandre en eau.

… À travers le rideau d’eau, les bananiers ressemblent à des fantômes balançant leur suaire vert et les feuillages des filaos ondulent comme des chevelures d’Immortelles…”



Le flamboyant :

“ Autour de son pied, le semis des fleurs tombées rougeoie dans l’ombre tout le jour.

Et quand vient le soir, tout sombre dans le noir :

Le flamboyant, son ombre et les pétales fanés à terre ” … etc De tels extraits, on n’en finit pas. Le livre est à savourer en entier.





ô Buffle que je te dise


Ô BUFFLE, QUE JE TE LE DISE
Article tiré d'un site dont je ne trouve pas l'auteur.


Il m’est arrivé de voir un buffle et des bambous peints sur la cloison d’un avion volant de Djakarta à Padang.

Sans doute le buffle est un animal familier aux pays rizicoles du Sud-Est asiatique. Il marque en particulier la vie et le folklore du peuple vietnamien.

Il est le compagnon indispensale de notre paysan. “Toute fortune commence par un buffle”, dit un dicton vietnamien. Une très vieille chanson populaire exprime leur camaraderie dans le travail :




“Ô buffle, que je te le dise,

Viens dans la rizière et laboure avec moi,

Labourons et repiquons

Comme l’ont fait nos ancêtres

Ni toi ni moi n’épargnons notre peine.

Tant qu’il y aura des épis de riz Y aura des brins d’herbe pour toi, ô buffle”

Le cochon joue un rôle complémentaire de première importance dans l’économie domestique. Le paysan en élève un ou deux par an pour avoir un peu d’argent, juste de quoi suppléer aux dépenses de la famille. La récote de riz souvent ne fournit que la nourriture principale. Un vieil adage dit : “Elever le cochon, c’est comme mettre de l’argent dans la tirelire”. Celle-ci, en terre cuite, a d’ailleurs la forme d’un porc. Selon un proverbe, “les riches élèvent des cochons mâles tandis que les pauvres élèvent des cochons femelles”. En effet, l’élevage des cochons mâles demande plus de temps et de fonds alors que les cochons femelles grossissent plus rapidement dès le début et peuvent se vendre ainsi plus tôt. Un autre proverbe conseille : “Pour devenir riche, élevez les truies. Vous vous ruinerez si vous élevez les pigeons”.




Le cochon est l’un des personnages de l’ancien roman populaire “La querelle des six animaux domestiques” avec le buffle, le chien, le cheval, la chèvre et le coq. Une violente altercation s’élève entre eux, parce que chacun prétend rendre plus de service que les autres. A la fin, grâce aux explications du maître, ils font la paix et acceptent d’accomplir leur tâche sans se plaindre.

Le cochon est présent dans beaucoup d’activités familiales et villageoises, comme en témoigne plus d’une chanson populaire. La jeune amoureuse se plaint :

“On s’aime mais ne peut se marier,

Le cochon mal soigné a faim, les noix d’arec sont flétris.

Quand on s’unira sous le même toit,

Le cochon engraissera, les noix d’arec reverdiront”.

Le jeune homme, pour remercier la jeune fille qui lui a rendu un service, lui promet comme offrande pour son mariage :

“Un panier plein de riz gluant,

Un cochon gras et un vase d’alcool de qualité”.

Une fille reproche à sa mère de vouloir la marier à un richard :

“Ma mère convoite le panier de riz gluant bien cuit,

Le cochon bien gras et la monaie de Canh Hung”.

Le cochon compte parmi les trois victimes des grandes cérémonies rituelles (cochon, bœuf, chèvre).

Pour les banquets de mariage, la famille du marié offre à celle de la mariée du cochon et du riz qui comptent parmi les arrhes matrimoniales. La viande de cochon est un luxe pour le paysan dont l’ordinaire consiste en riz et en légumes avec de temps en temps du poisson. Aussi profite-t-il des fêtes pour en mettre les bouchées doubles. Au Têt, du porc gras ne peut manquer dans la farce du pain traditionnel “bânh chung”.


La tête de porc cuit revêt une valeur symbolique dans certaines circonstances. A la maison commmune, après le sacrifice du cochon bouilli, la tête de ce dernier revient de droit au premier notable du village tandis que le reste de son corps est partagé entre les autres membres de la commune selon un ordre hiérarchique rigoureux. C’est une question de prestige car :

“Un morceau au vu et au su du village vaut mieux qu’un panier plein dans un coin de la cuisine” (Proverbe)

Au lendemain de la nuit de noces, les nouveaux mariés rendent visite aux parents de la mariée, leur offrant comme cadeau cultuel entre autres la tête d’un porc laqué. Si celle-ci a les oreilles coupées, c’est signe que le marié a constaté la veille que sa femme avait perdu sa virginité. La faute est imputée à la belle-famille.

Le pied de porc sert à préparer une soupe de riz lactogène pour les mères qui viennent d’accoucher et aussi un fameux plat : le ragoût de pieds de porc en faux gibier (gia cây).

Longue est la liste des plats à base de cochon, dont le condiment essentiel est souvent l’oignon : pâté de porc bouilli (gio) ou grillé (cha), travers de porc à la citronnelle, cochon de lait laqué, vermicelle avec grillade de porc (bün cha), porc au caramel, aspic de porc, soupe aux tripes…

Citons quelques expressions et autres proverbes inspirés par le cochon. Ngu nhu Ion signifie : bête comme un porc. An nhu Ion veut dire : vorace comme un cochon. Lon doi mot bua bang nguoi doi ca nam : si le cochon a faim une fois, c’est comme si l’homme jeûnait toute une année. Gai sê (fille-truie) désigne une femme qui a perdu la ligne après de nombreux accouchements. Lon gid, bd bap (Pied du porc, cuisse de bœuf) indique les meilleurs morceaux de ces bêtes. On se moque d’un maladroit en disant : “Lon lành chua thành lon quèn (Pour le guérir, on transforme un cochon valide en cochon boiteux).




Celui qui est né sous le signe du Cochon (année Hoi), animal de principe femelle Yin, a des chances d’être nonchalant, un tantinet fainéant. Sans doute parce que l’heure Hoi (du Cochon) se situe entre 21 et 23 heures, au moment où l’on somnole ou dort déjà !


Tiré d'un article de Noel Gonzalez - Ici
Le buffle d'eau est originaire d'Asie du Sud-Est et joue un rôle important dans la culture vietnamienne. Voici 11 faits amusants sur cet animal majestueux
Buffles d'eau pèsent plus de 1000 kilos

Le buffle d'eau a un pelage gris terne, avec des cheveux courts et raides. À l'état sauvage, ils mesurent en moyenne sept pieds et pèsent environ 1 100 kilogrammes. Cependant, les espèces domestiquées sont plus petites.


Ils ont une mâchoire supérieure sans dents

Comme dans beaucoup de coutumes, de gens et d'animaux au Vietnam, il y a une histoire populaire derrière l'édentement du buffle d'eau. Apparemment, il était une fois un tigre qui voulait savoir ce qu'est la sagesse et un fermier prétendait le montrer. Une fois que le fermier a attrapé le tigre, il l'a attaché à un arbre et l'a mis le feu. Le tigre s'est échappé, et en guise de revanche, a expulsé les dents du buffle d'eau du fermier.
La peau de buffle peut porter chance

Même la façon dont les cheveux du buffle se développe sur la peau est significative pour les Vietnamiens. Si elle pousse uniformément, en créant un motif symétrique sur le buffle, cela signifie bonne chance et bonne santé.



Ils peuvent courir à 30 miles par heure

Les buffles d'eau sont rapides lorsqu'ils sont menacés de danger, et peuvent avoir une vitesse moyenne de 30 miles par heure. C'est un peu plus lent que l'un de leurs prédateurs majeurs, le tigre.
Ils sont fous amoureux de l'eau

Les buffles d'eau sont herbivores et se nourrissent d'herbe, d'herbes et d'autres végétaux. Comme ils passent la plupart de leur temps submergés dans l'eau (d'où leur nom), les plantes aquatiques constituent la majeure partie de leur alimentation. Pour cette raison, leur présence dans un habitat particulier dépend de la disponibilité de l'eau. L'eau les aide également à rester au frais. Une autre façon de réguler la température de leur corps est de rouler dans la boue.
Les buffles d'eau ont aidé à construire une nation




L'humanité a appris tôt que les buffles d'eau sont doux et apprivoisés, et en tant que tels les domestiquent depuis plus de 5 000 ans. Ils ont non seulement été une source de nourriture pour les gens, mais aussi une source d'énergie - un atout précieux pour labourer les champs et transporter les gens et les cultures. Pour cette raison, les animaux sont venus à être connus comme «tracteurs de l'Est». Pour les agriculteurs pauvres du Vietnam, les buffles d'eau sont extrêmement précieux et respectés - souvent traités comme des membres de la famille. Un dicton dit: «Le mari laboure, la femme sème, les buffles d'eau tirent le râteau et sont amis des enfants.»
Le lait de bufflonne fait de la mozzarella authentique




Le vrai fromage mozzarella est fabriqué à partir de lait de buffle. Il est si populaire que les restaurants italiens de pizza et de pâtes surgissent dans les villes du Vietnam à gauche, à droite et au centre, le tout utilisant du fromage local produit à partir du bétail du pays. Sauvez ce factoid pour la prochaine fois que vous mangez une pizza italienne avec vos amis.




Il y a un festival de lutte contre le buffle d'eau

Le neuvième jour du huitième mois du calendrier lunaire se tient chaque année le controversé Festival de combat de buffles d'eau de Do Son au Vietnam. Il se déroule dans la ville de Haiphong et est un festival avec des connotations religieuses. Les préparatifs commencent des mois à l'avance et les buffles sélectionnés sont formés rigoureusement. Les buffles sont sélectionnés en fonction de certains critères: ils doivent avoir entre 4 et 5 ans, avoir des poitrines larges, de gros aines, des cous longs et des cornes en forme d'arc. Le tournoi a été interrompu temporairement après qu'un des propriétaires ait été tué par un buffle dans le champ de bataille. Après de nombreux appels à la fin du festival, il continue toujours.



Les buffles d'eau sont en voie de disparition

Les buffles d'eau sont une espèce en voie de disparition. Il en reste moins de 4 000 dans la nature. Ils peuvent vivre jusqu'à neuf ans dans la nature et 25 en captivité. Les causes courantes de décès sont l'enlèvement ou la destruction de leur habitat naturel, la chasse excessive (les buffles sont tués pour leurs cornes et leurs peaux), les maladies et les parasites transmis par le bétail domestique et les prédateurs naturels comme les tigres, les lions et les crocodiles. Ils se chamaillent comme des canards
Les sons produits par les buffles d'eau ressemblent à un bruit de charlatan. Apparemment, il en a été de même pour les dinosaures, selon des études récentes menées par des paléontologues. La connexion est ténue au mieux, mais nous sommes d'accord sur le fait que la bête noire de la terre agitée par le chaos et la boue du pays est tout aussi majestueuse - et devrait être célébrée.

INDOCHINE Parfums du Mékong - PATRICK MOREAU et VINCENT HALLEUX

Extrait du Livre où Patrick Moreau parle de Konrad Malte Brun.
Parce que nous aimons partager plutôt que de garder l'information pour nous, Je vous laisse le lien du PDF où vous trouverez le livre en entier. Ici

Mais comment vivait-on au Cambodge, au Laos, au Viêtnam, sur les rives du Mékong ou celles du fleuve Rouge, dans les années 1970 et 1980 ? En dehors des rares experts et spécialistes de l'Asie du Sud-Est qui s'y rendaient en mission officielle, personne ne le savait précisément, car peu d'informations filtraient à travers le rideau de bambou. Et soudain l'Indochine resurgit. Le Viêtnam ouvre ses portes, le Laos entrouvre les siennes, acceptant qu'un pont le relie à la Thaïlande ; l'ONU à son chevet, le Cambodge panse ses plaies. Dans les revues et les atlas, les journalistes évoquent une nouvelle Indochine, une entité géographique, politique et économique, composée de la Thaïlande, de la Birmanie, du Laos, du Cambodge et du Viêtnam, tous riverains du Mékong. Le grand fleuve devient alors un centre d'intérêt croissant d'autant plus que la Chine du Sud, également traversée par le Mékong, connaît un développement sans précédent. Ce n'est plus l' "Indochine des Français", l'Union indochinoise de 1887 qui regroupait le Cambodge, le Laos, le Tonkin, l'Annam et la Cochinchine, ces trois dernières régions qui constitueront en 1954 le Viêtnam que l'on connaît aujourd'hui. En dehors de la Malaisie, absente sur cette nouvelle carte, c'est un retour à l'Indo-Chine de Malte Brun. D'origine danoise, exilé en France, Konrad Malte Brun eut l'idée géniale de désigner dans sa Géographie Universelle, publiée en 1837, "cette grande région du globe sous le nom nouveau, mais clair, expressif et sonore d'Indo-Chine.




" Un précurseur, ce Malte-Brun ; quelques années auparavant, il avait fondé la première Société de Géographie. Françaises ou anglo-saxonnes, les sociétés de géographie jouent un rôle primordial dans le soutien financier et moral des missions d'exploration. Celle d'Henri Mouhot par exemple, ou bien celle de Doudart de Lagrée et de Francis Garnier qui entreprirent des voyages de reconnaissance du Mékong. Au milieu du XIX siècle, des taches blanches, de larges bandes de terra incognita subsistent encore sur les rares cartes de la péninsule indochinoise que possèdent les explorateurs. A la même époque, au cœur du continent africain, des expéditions menées par des Stanley, des Livingstone, des Brazza, découvrent des contrées inexplorées, des fleuves dont les sources demeuraient mystérieuses. Un formidable enthousiasme et une énergie farouche animaient ces hommes qui donnèrent parfois leur vie pour aller jusqu'au bout de leur rêve. Mouhot ne fixait pas de calicot portant les initiales d'une célèbre marque de chocolat sur les flancs de ses éléphants. Aucune mention de marque d'alcool renommée ne figurait sur les coques des pirogues laotiennes de Garnier. Personne n'avait encore imaginé le concept du "parrainage" et seules, les sociétés de géographie encourageaient les explorateurs dans leurs voyages dont ils relataient les péripéties, les échecs et les succès dans le National Geographic Magazine de l'époque : Le Tour du Monde. Durant les six voyages consacrés à la réalisation d'un documentaire sur le Mékong et ses pays riverains, j'ai eu constamment dans mes bagages un exemplaire du Voyage d'exploration, de Francis Garnier. Je le relisais le soir, au bivouac ou au fond de mon hamac durant ces longues heures de navigation entre Phnom Penh et Angkor. Je retrouvais avec émotion ces lieux où il avait séjourné entre 1866 et 1868.


dimanche 2 août 2020

Culture Vietnam - Les Chinois naturalisés Vietnamiens



Les Hoa




Au Vietnam de.la minorité chinoise compte environ un million d'habitants. La plupart sont des Hoa. c’est-dire des Chinois naturalisés vietnamiens. Ils habitent surtout dans le Sud. à Ho Chi Minh ville et dans les provinces du delta du Mékong. Une petite colonie de Hoa existe aussi dans la ville de Hoi An au Centre du Vietnam. Au Nord. ils vivent principalement dans le Quang Ninh.la région frontère et dans quelques grandes villes. Les ancêtres des Hoa sont venus de Chine, principalement des provinces méridionales (Guangdong. Guangxi: Fujian, Chekiang. Taiwan) au cours de différentes périodes. Hanoï n'a jamais connu de Chinatown à L'image du Cho Lon de L'ancien Saigon, Ho Chi Minh-ville.Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.




Dans le vieux quartier. il n'y avait que deux rues peuplées d'une majorité chinoise et présentant des traits typiquement chinois (costumes, enseignes portant des idéogrammes). Ce sont là Phô Hàng Ngang ( rue transversale. baptisée par les Français Rue des Cantonnais) qui prolonge la fameuse Phô Hàng Dào (Rue de la Soie) et la Phô Hàng Buôm (rue des Voiles) qui fait un angle droit avec la Phô HAng: Ngang. Désertées par une bonne partie de la diaspora Hau au lendemain de la première guerre d'indochine (1954).

ces deux rues ne diffèrent en rien. aujourd'hui des rues avoisinantes. II était normal que L'administration royale vietnamienne édictât un règlement rigoureux concernant les sujets d'un Empire Céleste sans cesse menaçant ; les Chinois avaient été astreint. dès le XVe siècle, à loger dans l’actuel Phô Hàng Ngang. De ce centre. ils rayonnèrent plus tard dans quelques rues voisines. la Phô Hàng Buô, (rue des Paniers). la Rue Phuc Kien (Fujian). aujourd'hui Rue Lan ông, surtout la Phô Hàng Buôm (rue des Voiles au XIXe siècle).


Le groupe dominant de la Phô Hàng Ngang (Rue Transversale) était celui des Cantonais, dotés d’un esprit très entreprenant. Parmi eux. Ia famille des Phan (Phan van Thanh. Phan Hôa Thành ) jouissait d'un prestige extraordinaire avec ses magasins de soieries et plus tard aussi avec son rôle de commissionnaire pour les firmes textiles françaises. Les Chinois moins riches tenaient des boutiques de thé (thé importé de Chine. comrne du Fujian. thé vietnamien de Phu Tho préparé à la chinoise). de médicament' traditionnels (importés de Shanghaï. Hong Kong. Singapour. Cho Lon. etc...:) qui affichaient sur leurs devantures de Longues enseignes en bois laqué portant Ieurs noms en caractères chinois.



Vers 1927-1930.1e mouvement de boycottage des marchandises chinoises parti de la ville portuaire de Hai Phong gagna Hanoï. Des boutiques vietnamiennes de soierie (puis de médicaments et de mercerie) apparurent sur la rue Phô Hàng Ngang. leur nombre ne cessa de croître.

La Phô Hàng Buôm (Rue des Voiles) était devenue un foyer important de l'habitat chinois A Hanoi depuis la conquête française.

A l'origine. on y vendait des articles en joncs tressés. en particulier des pans de voiles. d'où le nom de Rue des Voiles, laquelle était près de l'embouchure du Tô Lich. En 1872. Ie marchand français Jean Dupuis. aventurier soutenu par Paris. pénétra dans la capitale avec des pirates chinois dits Pavillons jaunes et des mercenaires du Yunnan. il trouva une cinquième colonne parmi les, commerçants chinois de Ia Rue des Voiles qui les ravilailla. Lors des deux chutes de Hanoi. en 1873 et en 1882. Les rues vietnamiennes furent mises à sac par les troupes françaises tandis que les rues chinoises restèrent sauves.



Les débuts de Ia colonisation ont fait la fortune des chinois. Les familles Vietnamiennes durent s'exiler dans d'autres rues. Jusqu’à la guerre de reconquête française (1946). la moitié droite de la rue des voiles était occupée par les bureaux des commissionnaires chinois travaillant pour Hong Kong et Shanghai par des dépôts de marchandises et par le siège de la Congrégation des gens du Guangdong où était vénéré le loyal guerrier Quan Công de l’époque des trois Royaumes et la Reine Thiên Hau de la dynastie chinoise des Sung fuyant les envahisseurs mongols.

La partie gauche de la Rue des Voiles, très animées, comptait surtout des boutiques de médicaments chinois. dede viandes rôties,(porc, volaille). importés de Chine (sauces, ailerons de requin, fromage de soja) ct plusieurs restaurants tels que le le My Kinh célèbres par leurs plats chinois et leurs serveurs qui transmettaient aux cuisiniers a la criee les noms des plats commandés par les clients.


Des colonies chinoises moins nombreuses occupaient une partie des deux rues vietnamiennes : la Rue Phùc Kiên et la Rue des Paniers. La Rue Phuc Kiên était L'habitat autorisé des Chinois du Phuc Kien (Fujian) qui y avaient Leur congrégation et Ieurs boutiques monopolisant Ies médicaments importés de Hong Kong et de Shanghaï. La rue Phuc Kiên porte maintenant le nom du fameux médecin vietnamien Lan Ông. La Rue des Paniers (Phö Hang Bô) rassemblait des Chinois de Triêu Châu (province de Fujian) spécialisés essentiellement dans le commerce de gros. Ils trafiquaient en tant que Commissionnaires importateurs-exportateurs ( médicaments traditionnels. soie crue. allumettes. essence. thé. nattes. noix d'arec et sucre vietnamiens, oranges de Triêu Châu ). Si petite fût-elle. Ia diaspora chinoise refermée sur elle-même s’est toujours considérée comme appartenant une nation supérieure. Les femmes chinoises n'épousaient jamais de Vietnamiens. Par contre.le Chinois sans le sou. 'nouveau débarqué. aidé par ses compatriotes. trimait dur et prenait souvent une épouse vietnamienne sans fortune qui lui servait aussi de servante quand il avait réussi à se doter d'une petite boutique Les Chinois avaient introduit au Vietnam bon nombre de leurs propres divinités : Ie génie de la Richesse (Thân Tài et le guerrier Quan Công étaient honorés dans chaque foyer Le Vainqueur de nos héroïnes nationales Trung. Ma Viên. l'était au Temple du Cheval Blanc (Bach Ma). Rue des Voiles ; Ie général Sâm Nghi Dông battu par les troupes vietnamiennes en I789. était honoré dans un temple de la Ruelle Sâm Công.



samedi 1 août 2020

Le bouddhisme, le confucianisme et la dynastie Tran

LE BOUDDHISME ET LE CONFUCIANISME SOUS LES TRĀN.






sous la dynastie des Tran, le bouddhisme est un plein essor tandis que le confucianisme est en voie de développement Thai Tong, le premier roi Tran, a pu bien distinguer les rôles différents des deux doctrines dans la vie sociale lorsqu'il écrit :


" La grande doctrine de Bouddha fournit le moyen le plus sur d'illuminer les esprits obscurs, le chemin le plus court pour parvenir au sens de la vie et de la mort, Quant a la haute mission du grand Maître (Confucius), elle constitue une norme pour la postérité et une ligne de conduite pour Ie futur. Souverain que je suis, n'est-il pas de mon devoir de faire mienne la mission du Grand Maître et de mettre en application les préceptes de Bouddha? "




Avec sa grande érudition dans le bouddhisme, Trān Thái Tông écrit le "Khóa Hú Luc" (Livre de la pratique du vide) dans lequel il essaie de réaliser un assortiment entre la pensée de Bouddha et celle de Confucius.




Tout au long du XIlle siècle, les sectes vietnamiennes de l'école Dhyana, en particulier celle de Vô Ngôn Thông, déjà en place jusqu'alors, continuent a prévaloir. Certaines autres. comme celle de Lin Ji, sont aussi introduites de la Chine mais ne peuvent se développer. En 1299, quand Trān Nhân Tông quille le trône pour se consacrer entièrement A la vie monastique sur la montagne de Yên Tu, il fonde Lui-même une nouvelle secte de l'école.




Parlons de Confucius

Confucius était un philosophe chinois, à la transcendance telle que l’écho de sa pensée, qui s’est construite en l’an 535 Avant JC, est toujours visible de nos jours. Il a vécu dans une époque où régnaient les guerres et la confusion. Pourtant, il n’a jamais cessé de chercher et défendre un chemin vers le dépassement des difficultés grâce à la connaissance.
Lorsqu’il avait 50 ans, il a commencé à parcourir toute la Chine. Il a donc répandu sa pensée, surtout sous forme d’aphorismes. Son influence a été si grande qu’il a rapidement rempli des places. Des politiques et des personnes de pouvoir ont même utilisé ses réflexions.


Parlons un peu de Bouddha

Le fondateur du bouddhisme est nommé Siddhārtha Gautama ; Siddhārtha est donné comme son nom personnel, mais il s'agit probablement d'un surnom tardif. Gautama, attesté sans conteste, est probablement son gotta, mais certains y voient l’appellation « fils de Dame Gautami », du gotta de celle qui l'aurait élevé à la mort de sa mère5. Il est encore appelé Gautama Bouddha, ou Shākyamuni (sage des Shakya) en raison de son appartenance à ce clan. Il porte de plus de nombreuses épithètes2, comme Tathāgata, « celui qui est venu ainsi » [prêcher la bonne Loi]. Le titre de Bouddha lui fut accordé par ses disciples.

Les récits de sa vie, tout d’abord transmis oralement, n'ont été mis par écrit pour la première fois que quelques centaines d’années après sa mort et mélangent métaphysique et légende. Certains épisodes, tel celui où il apaise un éléphant furieux que son cousin jaloux Devadatta aurait lâché contre lui, peuvent être d’authentiques souvenirs historiques contrairement à ses conversations avec les dieux ou sa téléportation instantanée au Sri Lanka. Au fil du temps, une riche légende s’est développée dans les jatakas. En tout état de cause, l’existence d’un Gautama-Shakyamuni fondateur du bouddhisme n'est pas mise en doute. Il aurait vécu aux environs du vie siècle av. J.-C. et serait mort vers quatre-vingts ans.
Selon les chroniques historiques du Sri Lanka, il est né en 563 av. J.-C. La plupart des sources s’accordent également pour dire qu’il est décédé aux alentours de l’an 480 av. J.-C. D’autres sources, moins consensuelles, comme les calculs de Ui Hakuju, évoquent l’année 383 av. J.-C. comme date de sa mort, ce qui donnerait 460 comme date de naissance basé sur le consensus des biographies indiquant que le bouddha avait vécu 80 ans6. La tradition pali la plus ancienne considère que les dates de sa naissance et de sa mort sont respectivement 624 av. J.-C. et 544 av. J.-C. Toutes les traditions concordent sur le fait que Siddhārtha Gautama est contemporain des deux rois du Magadha, mbisâra et son fils Ajatasattu, qui lui apportèrent souvent leur soutien.


Children in the street

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